Le 5 septembre 2018, la Commission mondiale sur l’économie et le climat a publié un rapport intitulé « Développer un nouveau modèle de croissance inclusive pour le XXIe siècle : accélérer l’action climatique dans un contexte d’urgence ».
Cette commission, crée en 2013 et actuellement présidée par l’ancien président du Mexique Felipe Calderon, rassemble une trentaine d’anciens chefs d’Etat et de Gouvernements du Sud et du Nord dont l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clarck, des ministres des finances ainsi que des représentants du monde de l’entreprise, tels que le PDG d’Unilever Paul Polman, et de la finance, comme le directeur exécutif de HSBC John Flint.
Selon ce rapport, la Commission tente de faire transmettre aux décideurs politiques et économiques le message selon lequel le combat contre le réchauffement climatique aura des bénéfices économiques positifs.
La Commission estime que près de 65 millions d’emplois à faible intensité carbone pourraient être créés d’ici à 2030 grâce à une tarification immédiate du carbone et au déploiement massif d’infrastructures durables. Le rapport énonce plus précisément que les Etats pourraient engranger 2 800 milliards de dollars de recette par an en 2030 en supprimant les subventions aux énergies fossiles d’ici à 2025 et en mettant en place un prix du carbone plus efficace.
De manière globale, les membres de la Commission énoncent que les bénéfices économiques de la lutte contre le changement climatique sont sous-estimés. Selon eux, 26 000 milliards de dollars de gains économiques cumulés pourraient être engendrés d’ici à 2030 si les pays s’engageaient dans une « action ambitieuse en faveur du climat ».
En conclusion, les membres de la Commission souhaitent promouvoir ce nouveau modèle d’économie climatique qui, contrairement aux idées reçues, sera source de croissance et créatrice de richesses.